p a r a d o x a l.
ouverture d'esprit mais aucune tolérance avec moi-même.
je m'assume pas, j'enterre tout ce que je veux vous cacher. je porte le masque du gars sympa,
avec mon grand sourire de con et ma folie qui cache tout ce qui vous semble irréelle en moi.
saleté,
de,
gros,
menteur.
et vous tous vous ne détectez rien qu'une vérité ce que je veux vous faire bien croire.
j'observe dans les alentours pour mieux me dire que,
tiens toi je crois que je t'aime pas.
et puis si t'es plutôt joli(e).
tiens toi, je te voudrais bien dans mon lit.
faut savoir qu'avec moi,
la vengeance est un plat,
qui se mange froid.
(j'ai toujours préféré manger ainsi de peur de me brûler la langue.)
adepte de l'humour noir et salace, de la franchise et de ce manque de tact,
ingrat.
trop gras.
trop modeste pour éviter de répéter sans arrêt que,
OUI,
putain,
J'AI du TALENT.
(triple points d'exclamation.)
j'ai perdu trop amis et les perdre ça ne m'affecte plus.
(mauvaise habitude.)
ne me cherche pas, tu crois que je suis sympa avec cette tête de premier de la classe ?
(en vérité je suis le dernier.)
j'ai besoin de tranquillité et pas de remarque à deux balles qui aurait tendance à me blesser.
sang brouillonnant.
je règle mes problèmes avec des coups,
dans la gueule.
(et j'en ressors toujours innocent.)
parce que t'as cru que j'étais soumis que j'étais le sage petit pote qu'on pouvait insulter sans raison.
(ta gueule.)
c'est moi qui insulte.
en restant silencieux.
parce que je reste poli, je reste gentil avec ceux qui me disent,
t'es sympa.
alors peut-être tu feras parti des gens qui,
profiterons de ma faiblesse :
j'emmerde la solitude, alors si t'es à côté de moi c'est certainement pas pour qu'on soit pote,
c'est surtout pour que je me sente,
v i v a n t.
et si j'te connais pas plus que ça, c'est clair que je m'en foutrais de toi, alors ne m'aborde pas dans la rue.
parce que je prononce haut et fort,
avec le ton le plus neutre du monde :
NON.
et je râle h-vingt-quatre à la recherche de satisfaction.
peut-être que dans le fond,
je lutte contre moi-même.
soigné à l'extérieur.
pourri de l'intérieur.

je suis.
juste une p'tite merde issue d'un gland.
qui s'appelle jean-eudes parce que c'était le genre de prénom pourri qu'on retrouvait dans les romans médiocres,
pour faire palpiter les cœurs fragiles des femmes.
je suis.
un fils de p***.
et quand on me le dit, c'est la vérité alors je réponds juste,
ce que vous voulez entendre.
OUI.
parce que,
oui,
c'est triste et pourtant je ne peux pas dire le contraire alors ça fout le malaise.
j'y peux rien moi,
si mon père a batifolé avec,
ma mère qui n'a pas eu d'autre choix que la prostitution pour vivre.survivre.
ça semble alarmant mais vous savez,
c'est une drogue et l'habitude c'est compliqué à briser.
la vie,
c'est des surprises. et quand je l'ai su je l'ai trouvé bien courageuse et c'est certainement la seule dans ce monde que je ne maudirais pas pour un abandon.
(des f r i s s o n s.
quand je repense à tout ça.)
tant de choses arrivées dans une enfance un peu trop chaotique mais sauvée par un choix, celui,
de passer le relais,
et faire confiance à ceux.
qui peuvent m'éduquer.
alors c'est mes grands-parents qui ont pu me recueillir me protéger et,
ô dieu merci,
j'ai échappé à la misère des rues délabrées.
(où je tabassais des rats parce que c'était mon seul jouet.)
juste trois ans de bonheur et des souvenirs qui chauffent le cœur,
quelques demis en amis d'enfance sans faire de différence.
c'était le bon vieux temps où on me trouvait attachant jusqu'à ce qu'il fasse son retour.
lui là, avec sa tête,
(de criminel.)
((je me souviendrais toujours,
quand tu l'avais fouetté sous mes yeux de gamin apeuré.)
lui là,
avec son bon vieux sourire de papa (hypocrite) adorable (pervers), qui te manipule avec des cadeaux.
ou même avec ce célèbre :
c'est ton anniversaire jean-eudes,
joyeux anniversaire !
on ira au cinéma,
rien que toi et moi.
pour fêter tes huit ans.
alors papa oui tu as l'air si sympa si doux sauf que lorsque dix putain d'années passées après,
tu me prends,
pour cette erreur de calcul,
qui un jour a rendu ta vie maussade,
(parce que c'est dur de gérer l'enfant d'une femme qu'on a effacé de sa vie.)
et qui.
lui.
ressemble.
comme.
deux gouttes d'eau.
puis ton épouse là que je pensais aussi bienveillante.
accepte ta violence car.
j'étais un poids ce poids ce,
f a r d e a u.
à encaisser toutes les erreurs de la famille.
(pourquoi il y a ci ?)
c'est de la faute à jean-eudes.
(pourquoi il y a ça ?)
c'est encore jean-eudes.
(et pourquoi c'est comme ci ?)
et bien, c'est jean-eudes.
(et comment ça se fait que c'est comme ça ?)
parce que comme d'habitude, c'est encore de sa faute à lui !
((ce
magnifique
paratonnerre.))
il s'appelle jean-eudes meyer.

j'en ai connu des demis plutôt gentils, auxquels j'ai tendu la main,
parce que parfois on a besoin d'un soutien.
et que comme eux,
je me sentais,
rejeté,
mais je m'identifie trop à vous, tellement qu'à force je vais tout simplement,
vous détester.
mais tu vois tout ces amis là.
ils ont tous fini brisés, comme toujours parce que, je les ai blessé.
avec quoi,
(avec rien.)
avec quoi,
(avec des sentiments refoulés.)
le monde est une salope.
ce que je pense et que je penserais certainement encore,
encore,
et encore.
à moins d'avoir un nouveau cœur.
(réparez-moi.)