my name's blurryface
ft. j-e // code by yam
le cliquetis des bouteilles dans le sac des clefs dans la serrure clic clac avance le pas en vrac masse toi la nuque et pose ton butin sur la table pour frotter tes mains.
un bâillement un peu violent
le regard qui fuit le sien rapidement
ignore-le comme tu ignores le monde
continue d'être toi
continue d'être immonde
((sans lui avouer que dans ton royaume il est un peu roi))
un souverain dont même toi tu ne veux pas que tu renies avec acharnement comme si dans l'histoire c'était lui le grand méchant ((grand il l'est certainement)) mais mauvais tu sais que ce ne sont que des faux-semblants ; tu le sais parce que tu portes les mêmes ((vous vous fringuez des mêmes mensonges)) vous en êtes beaux déments de vrais démons c'est flagrant.
tu enlèves l'alcool
prisonnier du plastique
espérant qu'il remplacera bientôt la gomme que tu mastiques
et qui n'a plus vraiment le goût du menthol.
enlève tes chaussures pour les remettre dans l'entrée toujours sans qu'un mot ne lui soit accordé, juste le son de tes talons qui sont maintenant posés. tu lui tends une bouteille, sors quelques biscuits que tu poses sur la table devant la télé et commence à boire après avoir décapsulé - acidulé âpre mais sucré amer le long de ton œsophage, tu jettes ta veste sur une chaise ((mieux vaut se saouler en étant à l'aise)) avant de t'affaler sur le canapé à ses côtés. t'allumes la télé sans vraiment trop faire gaffe à la chaîne qui se met, juste combler le silence - c'est pas forcément une évidence, alors tu laisses ta voix décoller
bois pas trop, j'ai pas envie que tu te mettes à gerber pas de s'il-te-plaît car après tout c'est pas une demande mais bien un ordre - reprends une gorgée
bien bien bien ça fait un moment qu'on s'est pas captés, qu'est-ce que t'as à me raconter à part que les cons continuent de régner, jude ? pas jean-eudes, parce que c'est trop long trop dépassé que c'est une couronne un peu trop abîmée qui ne lui va pas ;
toi tu l'as retaillée
en le faisant maître
l'as serti de diamants
pour le rendre toujours plus grand plus brillant
en attendant qu'il se fasse traître
((comme tous ceux que tu as vraiment cherché à connaître))